CAILLE Auguste + 1914 - 325 RI

Publié le par MarcO BENOIT-Perissat

Nom : CAILLE Prénoms : AuCaille-Auguste-dmt-a-Epenede.jpgguste
Conflit : 1914-1918
Grade, unité : Soldat - 325e R.I. - Régiment d'Infanterie
Complément : Venu du 125é R.I.
Matricule, recrutement : 293 - Poitiers
Date de naissance : 11/08/1885
Commune de naissance : L'Isle-Jourdain
Département ou pays : 86 - Vienne
Date du décès : 20/08/1914
Commune du décès : Nomeny
Département ou pays : 54 - Meurthe-et-Moselle
Lieu, complément :
Autres informations : Tué à l'ennemi - Arrivé au corps le 04/08/1914. Disparu le 20/08/1914 à Nomeny - Décès fixé au 20 aout 1914 par jugement déclaratif au tribunal de Confolens en date du 11 janvier 1920 - Dmt à Epenède.

Signalement :

cheveux et sourcil : châtain, yeux : roux, front : couvert, menton : rond, visage : rond. Taille 1,62. marque particulière : cicatrice dans la dos.

Profession charpentier.

Fils de Martial et de Catherine Pinard

 

Détail des services et mutations diverses

Inscrit sous le n° 29 de la liste. Incorporé au 2e régiment de zouave a compter du 17 octobre 1906- arrivée au corps et soldat de 2e classe le 20 octobre 1906; n° matricule 17474. zouave de 1ere classe le 16 avril 1908. Envoyé dans la disponibilité le le 27 septembre 1908. certificat de bonne conduite accordé.

Campagne en Algérie du 19 octobre 1906 au 02 novembre 1907. Colonne fournie pour opérer dans l'armada d'occupation d'Oudjda Maroc en guerre du 29 novembre 1907 au 4 aout 1908. En Algérie du 5 aout 1908 au 28 septembre 1908.

Décoration à reçu la médaille du Maroc «  Oudjda »

 

Rappelé à l'activité (décret du 1er aout 1914) au 125e d'infanterie; Arrivé au corps le 04/08/1914. Disparu le 20/08/1914 à Nomeny.

Campagne contre l'Allemagne du 04 aout 1914 au 20 (aout 1914) octobre 1914. Décès fixé au 20 aout 1914 par jugement déclaratif au tribunal de Confolens en date du 11 janvier 1920.

 

 

20 aout 1914 – Le régiment reprend les formations de la veille sur les mêmes positions et cantonne à Ville au Val / 19e Cie de jour.

A 13:30, il reçoit l'ordre l'aller se mettre à la disposition du général de division, au Nord du col de Millery. Le rassemblement du régiment s'effectue à 14:45 sur la rive sud du ruisseau d'Harraouet.

5e bataillon à gauche du pont, 6e bataillon à droite. Les bataillons étaient à peine placé qu'une demande de secours faites par le 277e Régiment d'Infanterie à l'Ouest de la route de Nomeny arrive au commandement du 5e bataillon. En l'absence du Lt/Colonel d'Uston commandant le régiment qui était à ce moment auprès du général de division à Moret, le chef du bataillon voulant porter secours au 277e, mais sans toutefois s'engager, donne l'ordre d'occuper la crête situé à 40 m au Nord du ruisseau; depuis la route situé à l'Est jusqu'au petit bois contigu au T du mot Landremont.

Les 20e et 18e Cie sont désignées à cet effet. La 19e reçoit l'ordre de rester en échelons arrière, et à gauche de la 18e. Le chef de bataillon s'est porté alors vers la 17e Cie, Compagnie de queue de la colonne de droite du rassemblement du bataillon pour la prévenir qu'elle était réserve de bataillon. Mais le Lt/Colonel qui était de retour l'avait déjà portée en première ligne, à cheval sur la route du pont d'Hararrouet à Nomeny. A partir de ce moment la direction du bataillon a presque complétement échappé à son chef en raison de la rapidité du mouvement qu'a imprimé le Lt/Colonel d'Uston à tout le régiment. Toutefois un peu au Nord de Manoncourt le bataillon complément déployé avec son centre à hauteur du village a ouvert un feu violent sur toute la ligne, avec les mitrailleuses au centre, sur la ligne ennemi établi parallèlement sur la grande route de Pont à Mousson à Nomeny. Le bataillon c'est trouvé alors immobilisé au feu violent de l'infanterie et de l'artillerie ennemi.

Vers 18:45, les 18e et 19e Cie plus éprouvées que les autres commençaient leur mouvement de retraite sans qu'il soit possible au chef de bataillon de leur indiquer un position de repli. Un peu avant 19 heures, les 17e et 20e Cie se repliaient en longeant la route de Nomeny au pont d'Hararrouet; c'est à ce moment que le chef de bataillon est tombé étourdi par le choc d'une balle sur la tempe droite. Qu'en il est revenu à lui il s'est trouvé seul avec son adjudant de bataillon et son sous-officier adjoint entre la route de Pont à Mousson à Nomeny à 200 m du rassemblement allemand ( une cie qui s'opérait vers le M du Moulin de Brionne. Il a regagné Ville au Val en ramassant sur son chemin divers fractions éparses de son bataillon. Dans cette localité à minuit se trouvait réuni la valeur de deux compagnies. Il y a appris qu'une compagnie environ c'était arrêtée à Landremont, compagnie qu'il a rejoint le lendemain matin à Ville au Val; Le reste de son effectif s'est retrouvé le lendemain dans l'après midi 21, à Millery où le régiment venait cantonner, les factions compensant ce reste d'effectif venait de Marbache et de Castines.

Le 6e bataillon engagé dans les mêmes conditions que le 5e et sur le même terrain battu par les feux redoublés de l'artillerie lourde ennemi s'est dirigé sur Nomeny et est venu se butter à hauteur du ruisseau de Biesse contre la ligne ennemie abritée derrière la route de Pont à Mousson à Nomény et derrière la voix ferrée.

En voyant le 5e bataillon à sa gauche se retirer à 18:45 et battre en retraite en suivant la route de Nomeny à Belleau ce bataillon s'est trouvé presque tout entier vers 21 heures à la ferme de Villers Prud'homme; une Compagnie de ce bataillon la 23e qui était en réserve et qui avait très peu souffert du feu, a été établie perpendiculairement à la route de Nomeny à hauteur du chemin de Lixière pour arrêter éventuellement un mouvement de poursuite tenté par la cavalerie Allemande.

Elle a conservé ses positions jusqu'au lendemain 12 heures où elle a rejoint le régiment au bivouac du col de Millery.

Le combat de l'après midi a été particulière violent, l'entrain et le courage de tous ont été admirable, seule la violence du feu subie jusqu'à la nuit occasionnant une dépression morale considérable après sa cessation a provoqué un éparpillement constaté dans le retraite.

Ce jour là Caille Auguste sera porté disparu, tué à l'ennemi.

Le chef de bataillon commandant le régiment signale la conduite brillante :

1° le Lieutenant Ecoutin a montré un courage et un entrain exceptionnels, à entrainer en avant sa section qui a perdu 24 hommes – le sergent Paronneau et le caporal Bonnin qui ont suivit l'exemple de leur lieutenant et le soldat Cacaud qui sur la fin du combat emporta sur son dos pendant 5 kms le sergent Lemasson qui avait un pied fracassé tout cela c'est passé dans la 21e Cie.

2e à signaler d'une façon particulière la conduite du soldat Sautenet ordonnance du Lt/Colonel qui est partie seul dans la nuit à proximité des lignes ennemies à la recherche du corps de son officier et qui l'a ramené posé en travers de sa selle jusqu'à l'ambulance avec l'aide du soldat Pichard 17e Cie, blessé et tombé pendant le combat à coté du Colonel.

Il demande pour le soldat Sautenet, une récompense, citation à l'ordre et médaille militaire si possible.

note : le soldat Sautenet sera portée disparu le 25/08/1914

 

Nomeny-le-20-22-aout-1914-.jpg

Nomeny après l'incendie du 20-22 août 1914

 

 

EXTRAIT du dossier de Caille Auguste.



Publié dans 1914

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