GUINOT Jean + 1914 - sodat au 338e RI

Publié le par MarcO BENOIT-Perissat

guinot Jean

Nom : GUINOT Prénoms : Jean
Conflit : 1914-1918
Grade, unité : Soldat - 338e R.I. - [Infanterie Métro] Régiment d'Infanterie
Complément :
Matricule, recrutement : 1655 - Magnac-Laval

Date de naissance : 20/11/1885
Commune de naissance : Épenède
Département ou pays : 16 - Charente
Date du décès : 28/08/1914
Commune du décès : Le Transloy
Département ou pays : 62 - Pas-de-Calais
Lieu, complément : Rocquigny
Autres informations : Tué à l'ennemi - Médailles et Légion d'Honneur à titre posthume. Inhumé au carré militaire "Le Transloy (62)" ossuaire n°0

 

338e Régiment d'infanterie casernement à Bellac-Magnac Laval - 123e brigade d'infanterie – 62e division d'infanterie – 12e région

1914 - Arras (25/08), Haplincourt (28/08), secteur de Bapaume combat du Transloy ( 28/08) - pertes 1100.

Historique des faits quelques jours avant d'après le JMO du 338e RI

Observation relative à la mobilisation

la mobilisation s'est faite dans de mauvaise condition par suite.
1° de l'arrivée tardive des réservistes dût aux Cies de chemin de fer.

2° à L'encombrement produit par la mobilisation de 3 Régiments dans un village comme Magnac Laval.

3° de l'inexactitude du journal de mobilisation du corps.

07 août 1914 : Le régiment débarque à Paris-Ivry dans la matinée est envoyée en cantonnement le soir à Gonesse (secteur NE) ou il arrive vers 18:00 après une marche pénible sous la pluie. Il fait partie de la 62e division, 123e brigade.

9-10-11-12-13 août 1914 : entrainement du régiment.

14 août 1914 – revue au Bourget à 6 heures, de la 62e division par le général Mercier-Millon...

20-21-22 août 1914 – entrainement du régiment

23 août 1914 – repos

24 août 1914 – départ de la division.

25 août 1914 – départ du régiment, embarquement en deux échelons à la gare de Survillier.

1er échelon : état major du régiment, 5e bataillon, 1 section de mitrailleuse.

2e échelon : 6e bataillon, 1 section de mitrailleuse.

Débarquement à Arras. Le soir le régiment cantonne savoir. 5e bataillon à Fampoux, une Cie à Athies. 6e bataillon, une Cie à Gavrelle.


26 août 1914 – Le régiment par en tête du gros de l'avant garde de la division se dirigeant sur Douai; il s'arrête dans cette ville jusqu'à 17 heures. Une Cie, la 18e est envoyé au fort de Scarpe pour la division. Elle rejoint le régiment qui cantonne à Noyelles et y arrive vers 21 heure.

27 août 1914 – Départ de Noyelles. Marche de la division vers le sud; Le régiment marche en queue de la brigade. En arrivant à Vaux, le régiment reçoit l'ordre de se porter en formation de combat à la gauche de la brigade. Direction générale sortie Est de Beugny, arrivée à ce point il est sous le feu de l'artillerie allemande établi dans la direction d'Haplincourt. Le 6e Btn est déployé entre le chemin Est de Beugny-Haplincourt et Lebucquiere, ne dépassant la voie ferré. Un Cie, la 21e est soutien d'artillerie établi à l'Est de Beugny; Le 5e bataillon en réserve à hauteur et à l'Est de Beugny sur la grande route.

Vers 17 heures, le régiment reçoit l'ordre de se porter sur Haplincourt en échelon derrière le 263e et à droite de la route d'Haplincourt, il est réserve de la brigade, il arrive vers 22 heures à Haplincourt et y cantonne; une Cie le 19e est resté en arrière-garde de la division; une autre la 24e est avant-poste de combat de à beugny.

28/08/1914 : Départ d'Haplincourt à 4 heures. Même ordre et même disposition que la veille. Le régiment marche en queue de la colonne de la 123e brigade à l'exception des 21e et 24e Cie intercalé par le Cdt de la brigade en tête et au millieu de l'A.D et de la 18e laissé à la garde des T.R.

Les 17, 19, 20, 22 et 23e Cie, sous les ordres du Lt Colonel reçoivent l'ordre verbal, en arrivant à Rocquigny du colonel Darode, de doubler l'artillerie qui se trouvait dans le village, et de prendre le chemin de Rocquigny cote 123 et ensuite la route national direction Peronne, et s'il est nécessaire de prendre le ravin qui de la côte 123 se dirige sur Combe.


Aucun renseignement sur l'ennemi n'est donné; Il faisait à ce moment là (08:45) un brouillard intense ne permettant pas de voir à plus de 100 à 150 m. Une avant garde de 2 Cie est envoyé de suite dans la direction indiqué, mais elle est à peine à la distance sur le chemin Rocquigny côte 123, que des coups de feu assez nombreux partent de la gauche et que le maréchal des logis Agabriel vint faire connaître que les infanteries Allemandes et les mitrailleuses sont signalées vers la croupe 128 et les croupes Nord de Lailly-Laillisel. L'artillerie divisionnaire venant de se mettre en batterie à l'Ouest de Rocquigny, il était urgent de la couvrir dans la direction du Sud dangereux pour elle; l'ordre est donné aux 17e et 20e Cie de prendre la formation de colonnes de demi section par 4 à grand intervalle et de marcher en prenant Lailly-Laillisel comme objectif. Les 2 sections de mitrailleuses sont envoyées l'une à la gauche et l'autre à la droite vers la route nationale n° 17. Une Cie la 19 avec la section H.R. L'équipe téléphonique et le drapeau reste à la disposition du Lt Colonel dans le ravin 500 m à l'Est de la cote 123. En même temps des agents de liaison sont envoyés à la recherche des Cies envoyées à l'avant garde et marchand avec le commandant du 6e bataillon.

Vers 9 heures le brouillard commence à se lever et un feu intense par de la ligne ennemi qui se trouvait à 200 m environ enterrée dans des tranchées et disposées en forme de tenaille. Pendant ce temps la Cie de réserve se trouvait en pleine gerbe d'éclatement de projectif allemand excessivement nombreux et doit se reporter une centaine de m en arrière. C' est à ce moment que le 278e qui faisait son apparition à la droite fit un mouvement de recul si marqué devant la progression rapide du mouvement allemand partant de Lesboeuf et de Marval que le Lt Colonel et le commandant Wayne n'hésitèrent pas pour protéger notre artillerie à engager la Cie de réserve à la côte 129; La 24e du reste arrivait à ce moment et venait appuyer vers la côte 129 et la côte lisière Sud du village de Transloy. Une dernière résistance fut organisé avec le concourt de la 2e section de mitrailleuses qui s'était repliée et avec tous les fuyards ramenés par le Lt Colonel, et le Commandant Wayne, mais la position du être abandonnée et la retraite fait dans la direction de Villers au Flos, avec le peu de monde qui restait. Le Lt Colonel, le drapeau et sa garde se replièrent à leur tour vers 11:30 en comptant qu'il n'y avait plus aucun homme des 17e et 20e Cie, envoyées à la gauche et que la ligne allemande n'était plus qu'à 150 à 200 mètres.

Le combat était terminé vers midi et les pertes du régiment très sérieuses. A l'arrivée au cantonnement d'Agny dans la soirée l'appel fait au régiment faisait apparaître la disparition de 19 officiers (liste sur le JMO) et 1120 s/officiers, caporaux et soldats. Les 17e, 20, 22, 23, 24e Cie sont les plus éprouvées. Jean GUINOT sera tué ce jour là.


( * les deux cartes du JMO de la 62e division d'infanterie)


D'après l'historique du 338e RI
COMBAT DE ROCQUIGNY (28 août 1914)
Le 28 août, le lieutenant-colonel ROBERT reçoit l'ordre de gagner la côte 123, puis la route
nationale de Péronne.
Aucun renseignement sur l'ennemi, le brouillard est intense. Le régiment est couvert par une avantgarde,
qui, avant d'avoir pris sa distance sur le chemin de Rocquigny, côte 123, reçoit des coups de
feu venant de la gauche.
Effectivement, le maréchal des logis AGABRIEL apporte ce renseignement : « l'infanterie allemande occupe la croupe 123 et les hauteurs nord de Sailly-Saillisel. »
L'artillerie vient se mettre en position à l'ouest de Rocquigny, les 17e et 20e compagnies sont chargées de la soutenir.
Vers neuf heures, le brouillard commence à se dissiper ; aussitôt une fusillade nourrie est déclenchée par l'ennemi placé à 200 mètres environ plus au sud et abrité dans deux tranchées.
Un mouvement de recul se dessine alors sur toute la ligne, des compagnies de réserve prennent position entre la côte 129 et les lisières sud du village de Transloy.
A midi le combat cessa.
Les pertes étaient sévères.
La retraite, commencée la veille, se continua le 27 et les jours suivants.

Publié dans 1914

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